L'actualité de la crise : la prochaine séance de Guignol, par François Leclerc

Billet invité.

LA PROCHAINE SÉANCE DE GUIGNOL

Sans désemparer, la ronde des grandes réunions internationales se poursuit. Le Canada va successivement accueillir un G8 puis un G20 à partir de jeudi prochain. Fait significatif du peu de résultats que l’on en attend, celui de Séoul qui suivra les 11 et 12 novembre prochains est déjà évoqué. Comme le veut une routine désormais installée, Barack Obama a téléphoné en ce début de semaine à Angela Merkel et José Luis Rodriguez Zapatero pour le préparer.

La question mérite être posée : sur quoi donc les membres du G20, salué en son temps comme l’expression achevée de la nouvelle gouvernance mondiale, vont-ils bien pouvoir se mettre d’accord à Toronto ? Car ils sont en désaccord ouvert sur chacun des grands dossiers sur lesquels ils sont censés sortir de la réunion unis. Dans ces conditions, risque-t-on à se demander, comment les marchés vont-ils réagir à ce qui pourrait apparaître comme une guignolade, pour de ne pas parler des opinions publiques dont l’opinion semble déjà faite ?

A propos de la relance et des restrictions budgétaires, Barack Obama vient d’écrire à ses collègues du G20 pour leur demander de ne pas s’engager trop résolument et rapidement dans celles-ci, en totale contradiction avec la position martelée d’Angela Merkel. Ainsi qu’avec celle des Britanniques, qui pour une fois se démarquent publiquement de leurs cousins et annoncent un plan d’austérité comme on n’en a jamais vu depuis l’après-guerre. Tandis que la perspective d’une restructuration de la dette grecque est envisagée à haute voix par les autorités russes et que le sort de l’Espagne  (de ses caisses d’épargne en détresse et de sa gigantesque bulle immobilière, avec de 700.000 à 1,2 millions de logements neufs en stock), inquiète à ce point les Américains qu’ils ont envoyé à Madrid en mission dont le secret a été éventé un secrétaire adjoint du Trésor, Charles Collins. L’Espagne, c’est le pont trop loin.

Jean-Claude Trichet en est venu – du jamais vu, là aussi – à morigéner les banques, admettant rétrospectivement qu’elles avaient toutes failli s’effondrer en 2008. « Elles auraient toutes disparu si nous ne les avions pas sauvées », a-t-il déclaré à Welt am Sonntag. C’est que, pour lui, elles ne jouent pas le jeu. Une amère constatation que font les uns après les autres les dirigeants européens, ne parvenant pas à reprendre la main. Le précédent était Jean-Claude Junker, chef de file de l’Eurogroupe, qui s’est plaint publiquement de l’incompréhension manifestée par les marchés, décidément bien ingrats.

Se reprenant, le même Jean-Claude Trichet expliquait lundi après-midi, devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, que « La BCE estime qu’un véritable bond en avant est nécessaire sur le cadre de surveillance et d’adjustement des politiques budgétaires, ainsi que sur les politiques macroéconomiques en rapport avec la compétitivité de l’Europe ». Détaillant un menu indigeste de mesures de surveillance et de sanctions allant au-delà de ce que les 27 avaient convenu lors de leur dernier sommet. Ne traitant pas du passage le plus scabreux de la note de la BCE du 10 juin dernier, qui envisageait qu’une structure européenne financée par les Etats puisse prendre la relève de l’achat des obligations souveraines qu’elle continue mais dont elle voudrait se débarrasser. Le climat, sans doute, ne s’y prêtait pas en ce décevant solstice d’été.

La Fed se faisait déjà du souci à propos de la poursuite de la reprise américaine, craignant désormais de surcroit les effets négatifs d’une récession européenne globale. Les désaccords à propos des plans d’économie budgétaire à mettre en oeuvre vont devoir être gommés le temps d’un communiqué final et d’une photo de groupe. Présentés au pire comme relevant d’une simple question de calendrier – quand faudra-t-il serrer la vis ? – ou escamotés au nom de la diversité des situations, qui permettra à chacun d’en faire à sa guise et de préparer le pire.

S’efforçant de dévier les critiques qui convergent vers sa politique, Angela Merkel vient d’ailleurs de déclarer que « personne ne pouvait dire que l’Allemagne ne fait pas assez pour la croissance », avec un tel aplomb que cela devrait interdire de la contredire au moins d’ici la fin de la semaine. Pour revenir à la Fed, elle ne devrait pas être nécessairement rassurée par la déclaration de José Manuel Gonzalez-Paramo, membre espagnol du directoire de la BCE qui a déclaré sans attendre les résultats des stress test des banques européennes : « Tout pays a ses forces et faiblesses mais je ne m’attends à aucune surprise de la publication des tests de résistance ». D’autant que toutes les demandes d’éclaircissement qui ont été formulées à leur égard n’ont à ce jour suscité aucun commencement de réponse.

En réalité, c’est le royaume de l’improvisation permanente qui continue de règner dans l’ensemble du camp occidental. Il s’avère même que plus on se rapproche des échéances, moins l’on semble avoir de solution, sauf à suivre la ligne de plus grande pente. Tandis que Sophie Desmaret, Charles Trenet et Pierre Fresnay, rigolait-on autrefois…. A ce compte, si une récession occidentale généralisée n’est pas certaine, elle s’annonce être une hypothèse de plus en plus plausible. Elle pourrait être accompagnée d’une véritable déflation. Une épreuve dont on sait quand on s’y engage mais jamais quand on va pouvoir en sortir.

En ce qui concerne la taxe sur les établissements bancaires, l’éventail des positions ne pourrait pas être plus large à l’occasion de ce sommet. Entre ceux qui y sont formellement opposés – les hôtes canadiens et la plupart des pays émergents (Russie compris) – les Italiens qui ne sont pas contre à condition que leurs banques ne soient pas concernées, les Britanniques qui sont toujours pour et les Allemands qui ont déjà légiféré en sa faveur. Avant même que d’autres questions qui fâchent ne soient abordées : quel serait le montant de la taxe et la destination de son produit ? Angela Merkel et Nicolas Sarkozy viennent pour leur part de peaufiner leur médiocre opération de communication en écrivant à leur futur hôte canadien, Stephen Harper, afin de proposer que soit engagée une réflexion à propos d’une taxe sur les transactions financières, en plus d’une taxe sur les banques. Au prochain G20, ils proposeront de taxer les taxes, comme en France la TVA appliquée sur la TIPP (taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers).

Enfin, les dirigeants chinois viennent de désamorcer à peu de frais ce qui s’annonçait être un sujet de discorde. La Banque populaire de Chine a donné un peu de grain politique à moudre à l’administration Obama en annonçant un peu de souplesse de sa part à propos de la parité du yuan par rapport au dollar. Bien que les commentaires aient vite tourné au vinaigre à Washington, quand il est apparu que la direction chinoise n’était pas unanime à ce propos et qu’il ne fallait probablement pas attendre de concrétisation significative de ce changement de position. On parle de 5% maximum de réévaluation progressive d’un côté, on attend 40% de l’autre. L’affaire est donc en suspens, les membres du Congrès qui avaient annoncé vouloir prendre des mesures de rétorsion ont donc gardé l’arme au pied, dans une ambiance qui ne s’améliore pas mais qui ne devrait pas trop ternir la fête du G20.

Mais toute question mérite sa réponse. Que va-t-il pouvoir être retenu du G20 de Toronto ? La réponse s’impose: qu’il va s’être tenu en même temps qu’était serré le dernier boulon de la réforme de la régulation financière américaine, sous les auspices réunis du Congrès, de l’administration Obama et des lobbies des mégabanques. Un parrainage qui ne sera pas revendiqué – encore que, on ne sait jamais – mais qui symbolisera dans l’avenir la radicale incapacité dans laquelle ont été les représentants du capitalisme financier de faire face à sa propre implosion. Celle d’aujourd’hui, ainsi que sa suite qu’ils programment dans ce que l’on va leur accorder dans notre grande mansuétude être de l’ingénuité.

De petites inconnues subsistent encore, mais ce n’est pas trop s’avancer que de dire que ce monument de loi de quelques 1.600 pages est un véritable désastre de plus, comme s’il en manquait dans ce pays dont on découvre progressivement ce qui l’attend. Qui ne sera annoncé qu’une fois passé le cap des mid-terms de novembre, ces élections de mi-mandat redoutées, selon une étonnante loi – toujours vérifiée – qui veut que les consultations électorales doivent être dépassées pour que les mauvaises nouvelles soient annoncées.

Jour après jour, on apprend en effet combien le pays est miné par la crise que Washington tient à coup de déficit budgétaire à bout de bras. On comprend comment cette énorme bad bank que représentent Fannie Mae et Freddy Mac (qui garantissent près de la moitié de l’encours du crédit immobilier américain, le dernier chiffre connu étant de 5.300 milliards de dollars) est ce que les Américains appellent une time bomb, une bombe à retardement dont ils ne savent pas arrêter le mécanisme. Traînant une dette de 900 milliards de dollars qui n’est pas comptabilisée dans le déficit public américain. On redoute, pour finir, non seulement la poursuite de la crise immobilière mais surtout la profondeur et l’intensité de la crise sociale qui s’annonce, assortie de conséquences politiques imprévisibles.

Cette question n’est pas à l’ordre du jour de Toronto, qui va s’occuper des affaires sérieuses. L’encadrement des bonus par exemple, selon un document de vingt pages pour ne rien dire de l’administration américaine, sorti juste à temps pour meubler le G20.

172 réponses sur “L'actualité de la crise : la prochaine séance de Guignol, par François Leclerc”

    1. Le rappel de cette opération militaire « Market garden », vient fort à propos nous rappeler qu’en terme de stratégie, les choix reposent sur des options discutables, fragiles et au final coûteuses. A lire absolument. Instructif par analogie. Et ouvert aux commentaires.

  1. Bon, ben… La base de la pyramide qui est l’american dream va s’effondrer en entrainant logiquement et obligatoirement toute la « finance » mondiale.

    Chers tous, nous n’allons pas forcément rire tous les jours, mais, en contrepartie, nous allons être forcé de retrouver une humanité qui nous faisait défaut. C’est déjà ça.
    Mes amis agriculteurs savent déjà que nous allons nous serrer les coudes tant pour lutter pour l’intérieur que contre l’extérieur. C’était prévisible, de toute façon.

    Sinon, bonne hyperinflation à tous.

    1. Il est temps de s’intéresser aux plantes sauvages comestibles, nous allons en avoir besoin!

    2. Pourquoi appeler cela l’American dream ? Au lieu d’un rêve légitime (de quel rêve parle-t-on en fait) ne s’agit-il pas plutôt d’une simple histoire de parasitisme ? On n’en est d’ailleurs pas à la première édition. Loin de là ! Les parasites ont déjà exercé leurs ravages à de nombreuses reprises au cours de l’Histoire ! Non ? Les travailleurs américains n’auraient-ils pas plutôt été manipulés comme les spectateurs des westerns l’ont été quand on leur a vendu un Far West de pacotille construit de toutes pièces n’ayant qu’un très lointain rapport avec la réalité ? Un peu comme « un pont trop loin » !

    3. Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France…qu’on disait dans le temps.
      Il reste le tourisme.
      Hier après-midi le parvis de Notre Dame était noir d’appareils photo numériques chinois et chinois.
      On ne pouvait pas « marcher ».

    4. « Chers tous, nous n’allons pas forcément rire tous les jours, mais, en contrepartie, nous allons être forcé de retrouver une humanité qui nous faisait défaut. »

      J’ai comme un doute, sorry but dans la jungle c’est la loi du plus fort.

  2. Vous avez sans doute raison sur l’inefficacité de ces réunions des G8 et G20, mais ne soyez pas trop pessimistes. Attendez qu’elles aient eu lieu pour critiquer leurs « résultats »,sinon on vous accusera de partialité. Ayant annoncé d’avance l’échec on vous soupçonnera d’avoir du mal à reconnaitre un éventuel succès.

    1. Chapeau d’oser écrire cela.

      Si vous avez suivi l’actualité un tant soit peu depuis septembre 2008, vous avez peut-être remarqué certains faits… non?
      Et moi, j’ai remarqué surtout les NON-faits… soit, l’énorme majorité (quasi totalité) de l’absence de toute action qui aurait pu bloquer les pompes à fric destinées à la concentration.
      Bill Gates, avec ses 53 milliards de dollars en aurait eu 85 sans ses « dons »
      Buffet avec seulement 47 en aurait eu 80 sans ses dons aussi…

      Vous vous représentez la situation, ou non..??
      A moins que je doive vous rappeler que nous sommes dans un léger boxon économique.
      Avec la fortune des 2,5 premiers milliardaires, l’Angleterre n’a plus de dettes.

    2. Vous parlez des dons de Bill Gates. S’agit-il de dons ou de gestion de fortune ? Une fondation est un moyen de mettre son argent à l’abri du fisc grâce au côté philanthropique de l’opération, non ? Soros et tous ses copains sont tous de grands philanthropes. Suis-je dans l’erreur ?

    3. « 300.000 consommateurs en incapacité à régler leurs factures »; quelle partialité Yvan, attendez l’hiver risque d’être chaud!

  3. le G20 la meilleure équipe du monde mais pas de coach et beaucoup trop d’égos.
    Je ne vais pas vous faire un dessin.

    1. ahhhhhhh…ça me rappelle quelque chose….il n’y a pas un Nicolas dans cette équipe ? Et puis, ils ne sont pas en grève d’idées ?

  4. On se calme, on réfléchit, et on analyse.

    Ce pourrait-il que la situation catastrophiquement horibili-se-ment(c’est du vieux latin) religieusement financièrement quelque peu agitée ces temps-ci pousse un commercialo-politicien à une pseudo action.
    http://www.courrierinternational.com/article/2010/06/21/obama-mene-les-grandes-entreprises-a-la-baguette

    Perso, je pense encore à du commercial hypocrite habituel. Mais je n’aime pas réfléchir seul. J’aime bien engueuler les autres s’ils sortent plus de conneries que moi.
    J’espère que ça se produira un jour. 😉

    1. Totalement « hypocrite » bien sûr ! Si cette « volonté d’intervenir dans le monde des affaires » correspondait à un choix politique, il n’aurait pas attendu la marée noire. J’ai horreur de ce genre de titre méga-publicitaire. A l’époque de la 1ère guerre du Golf, Libé avait titré un truc du même tonneau : « le réveil de l’ONU » ! Ce jour-là, il avait vraiment pris ses lecteurs pour des c… Pas étonnant qu’il n’en a plus.

  5. Au G20, tout le monde joue son jeu, son propre jeu.

    Au G20, chacun croit que sa propre politique, c’est la meilleure. Chacun croit que ce ce qui est bon pour lui est bon pour tous les autres. Chacun campe sur ses positions. Finalement, au G20, chacun veut imposer à tous les autres son propre jeu.

    Le G20, c’est le chaos.

    Le G20, c’est vraiment le bordel.

    Le G20, c’est l’équipe de France de football.

    1. Le G20 ne devrait pas être une réunion de grandes gueules qui n’y connaissent rien et qui cherchent seulement à se mettre à l’avant-plan. Ce n’est pas crédible pour les marchés, non plus ! Ces dirigeants se ridiculisent en essayant d’avoir l’air !

    2. Ravis de vous revoir, BA. Si si.

      Et j’ai vaguement l’impression que nous nous faisons une course à l’échalotte qui se soldera par un match nul..
      Si tout le monde s’écroule en même temps, vous pourrez dire que l’Europe s’est effondrée autant que je pourrais dire le contraire…

      Retenons, bons joueurs que nous sommes, que l’avenir de l’Europe est entre les mains de celui qui paiera deux choucroutes 😉
      Ca relativise, non..?? (signé : mon maître à penser…)

  6. Un document de travail de la BRI présente des leçons sur les mesures prises après l’éclatement de la crise financière : priorité au soutien de la demande à court terme au détriment de l’ajustement nécessaire dans le secteur financier, etc.
    http://www.bis.org/publ/work311.pdf

  7. Vous soulignez une évidence nos politiques, c’est uniquement leur réélection qui les préoccupent, le reste leur convient très bien à ces privilégiés qui s’affichent de plus en plus comme étant de même nature que cette honteuse équipe de France : du superficiel, du fric et du sexe.

  8. un pontife est celui qui crée des ponts entre les gens ,il faut de nouveaux ponts -sans etre pour autant pontifiant !
    un état n’existe finalement que par les impots ,en france -et peut etre même en europe , il n’y a-t-il plus personne pour payer des impots à part les fonctionnaires ?
    si plus personne ne paye d’impots , la notion d’état « opérationnel » est à revoir ou il faut trouver d’autre ponts pour que l’argent circule de nouveau .

    les dts , le bancor ,les monnaies hyperlocales , tout tend vers un nouveau troc !

    internet,les externalisations,les changements climatiques , tout tend vers un nouveau nomadisme !

    la fixité de la révolution industrielle qui a tenu 200 ans est révolue !

    1. Je propose de réquisitionner les espaces commerciaux qui vont de plus en plus se transformer en espaces fantômes, pour en faire des centrales de troc, des cafétérias où tout le monde pourrait vendre ses préparations (un peu comme dans les rues en Asie), des agoras où on s’échangerait des informations au niveau local, des forums où tout le monde pourrait venir débattre les décisions locales … à suivre

    2. les taxes -et de leurs enchassements qui ouvre au possible de la taxe sur la taxe- sont des impôts …

  9. Tant qu’ils ne feront rien pour bouleverser de fond en comble la planète finances, ce ne seront effectivement que des guignols. Le terme est merveilleusement bien choisi. Mais je ne vois pas ce que les banques pourraient faire, car que peut signifier « jouer le jeu » sinon prendre des risques, (inconsidérés tant l’avenir est incertain), et alimenter la dette ? Même si l’on « restructure » celle-ci, la question se pose de savoir comment redonner du travail au plus grand nombre, alors que, depuis 30 ans, le système fonctionne sur la base d’une réduction du travail, par gains de productivité et délocalisation.

    1. Certains ont proposé des solutions mais elles ne conviennent pas à tous les inutiles qui occupent les postes !

    2. Bah, que nous nous inscrivions à plus ou moins longue échéance sur la liste des espèce en voies de disparition c’est possible, mais de là à disparaître complètement j’ai de sérieux doutes.

      Il restera bien quelques grappes humaines de ci de là sur cette planète.

      En tout cas, nous ne serons pas là pour le vérifier, ni probablement nos enfants, je peux donc parier sereinement une choucroute avec Yvan s’il tient à relever le défi (et pour brouiller un peu plus l’histoire ;-))

    3. @ Jean-Louis M.

      Oui, mais Frank Fenner a 95 ans. Vous avez déjà vu un vieux optimiste, vous?

    4. à Crapaud Rouge
      La question « à quoi on s’occupe ??? » gagnerait effectivement à être posée

      à Jean-Louis
      s’il faut envisager l’extinction de l’humanité, je la verrais beaucoup plus à craindre de la conséquence de l’irresponsablité financière qui domine actuellement la gouverne de l’économie du monde,
      nous avons d’ailleurs déjà quelques beaux exemples, consécutivement d’économies de bouts de chandelles : Bhopal,…., Tchernobyl, …..,BP
      nous avons aussi parfaitement su investir quelques petites merveilles : les gaz de combat, …, l’agent orange, …, les armes à l’uranium appauvri,
      (nous avons sur notre sol français, une centaine de centrales nucléaires, l’angleterre une petite trentaine, sans parler du reste ….
      et les financiers ne savent pas de quoi s’occuper que de jouer les monnaies, pressant les politiques de précariser leur peuple …, et de toujours ressasser tels des hystériques leur couplet sur la compétitivité, et la compétitivité, et encore la compétitivité …

    5. 58 tranches, Cécile. Une tranche étant un « coeur ». Enrichi à 22%.

      Par contre, il y a les têtes… Et là, le nombre est assez incroyable.
      Pourquoi a-t’on appelé ça « tête », alors que c’est le summum de la connerie, je l’ignore.

      Saint Einstein disait :  » la quatrième guerre mondiale se fera à coup de pierres » et dans une autre citation: « s’il reste quelqu’un.. »

    6. c’est effrayant…pour rester optimiste peut-être qu’il s’est mal exprimé et qu’il voulait dire qu’il allait disparaître à 100 ans…mais non ce qu’il dit n’est pas improbable…je ne sais pas si l’espèce humaine va disparaître…les mammifères sont assez résistants aux catastrophes…lorsque les dinosaures disparurent au crétacé il y a 65 millions d’années, les mammifères qui étaient sur cette planète depuis seulement 5 millions d’années en ont été les principaux bénéficiaires…leur population s’est accru. Dans le même temps, en 2050 l’espèce humaine atteindra les neuf milliards d’habitants certes, mais le monde entier aura fini sa transition démographique et l’on peut supposer que la population mondiale connaîtra à partir de là une décroissance de sa population. Des facteurs écologiques pourraient accélérer ce déclin démographique. Mais restons optimistes : l’espèce humaine a survécu à la grande peste. Mais à mon avis, l’espèce humaine n’en a pas pour un million d’années…mais c’est loin tout ça.

      Tout ça me donne envie de revoir l’âge d’or de Bunuel…rien que pour le titre.

    7. Jean Louis M @
      « Selon Fenner, nous allons disparaître parce que nous sommes trop nombreux. C’est donc la croissance de la population mondiale qui est en cause. Si l’on en croit l’ONU, la population mondiale attendra les 6,9 milliards cette année. Une tendance démographique qui, couplée à ce que Fenner appelle notre «consommation débridée», mènera à terme à la disparition de l’espèce humaine. »

      Elémentaire mon cher Jean-Louis: Le cannibalisme, seul tabou que Keynes n’a pas osé franchir sauvera l’humanité en mal de protéine.

    8. L’Albatros.
      N’oublions pas que les gens vivant sur l’archipel de Mururoa (autochtones) ont été constaté perdant nettement leur niveau initial d’intelligence.
      Ce qui n’est pas surprenant. La pollution par radiation vous tue le développement de neurones aussi facilement que je mange une omelette aux truffes.

      Et ça fait d’ailleurs partie des pires pollutions : celles qu’on ne sent pas.
      Vive le progrès…

    9. Je ne vois pas dans mon post ce qui a pu conduire Jean-Louis M a évoqué l’extinction de l’espèce humaine, mais qu’importe. A mon avis, il en faudra beaucoup plus pour qu’elle s’éteigne effectivement, car la sélection naturelle va automatiquement jouer. En tant qu’espèce animale, elle va sûrement survivre, même si elle se réduit à quelques millions d’individus.

    10. @ L’albatros

      « Tout ça me donne envie de revoir l’âge d’or de Bunuel…rien que pour le titre. »

      Vous allez être déçu…

  10. Avec mes petits camarades blogueurs, je suis les pathétiques péripéties de nos dirigeants depuis 2 ans. Je ne suis pas économiste ; pourtant :

    1. Il était, depuis le départ, évident qu’une terrible déflation allait conclure leurs turpitudes. La dette ne pouvant être résorbée que par l’abstinence.

    2. Il est, par contre, illusoire de redouter (espérer) une hyperinflation née d’un quantitative easing débridé, à l’heure où l’informatique permet de suivre au jour le jour les politiques monétaires des banques centrales (qui sont publiées). En effet, se risquer sur ce terrain est le plus sûr moyen de finir par acheter des baguettes de pain avec des camions de billets.

    3. Déflation ou pas, personne ne peut plus payer ses dettes ; les banques vont donc s’écrouler, entraînant avec elles tout le système économique.

    Si nos dirigeants n’étaient pas instrumentalisés par la corbeille et possédants eux-mêmes, ils mettraient à plat tout le système économique, après avoir expliqué aux peuples que c’est inévitable.
    Là serait le véritable sens du G20.

    1. Il s’agissait évidemment des Etats, collectivités locales, ménages, entreprises,…
      Ce n’est déjà pas si mal.
      Il faut suivre un peu…

  11. Ce qui est étonnant, c’est l’absence de vision, non pas à long-terme, mais à moyen terme.

    Cela fait penser à la théorie des jeux. L’alternative est la suivante : les Etats prennent des mesures dictées par leur seul intérêt et le résultat de l’ensemble de ces actions sera négatif mais chacun a l’espoir de s’en sortir relativement mieux que les autres ou du moins, d’éviter de se faire prendre pour cible par les marchés. Ou, les Etats jouent collectivement (par une stimulation des dépenses publiques et la prolongation des mesure monétaires « non-conventionnelles » au détriment de chacun des participants (hausse continue de l’endettement) mais avec un gain collectif. La contrepartie serait que certains Etats y gagneraient moins voire, deviendraient la cible des marchés.

  12. « une dette de 900 milliards de dollars » et qui pourtant ne représente que 6,9 % des 13 000 milliards de dettes de l’état fédéral américain !!!!! Des années de revenus fédéral….

    1. @ Bernique

      « le fardeau fédéral officiel (c’est-à-dire reconnu, donc sans tenir compte des dettes escamotées) du Gouvernement Fédéral US combiné à ses diverses agences cumulé aux dettes des Etats et des localités se montant à environ 135% du P.I.B. Américain […]

      Ayant évoqué les déficits publics des Etats-Unis, pourquoi ne pas pousser ces calculs plus loin car les dettes privées des Américains comprenant leurs hypothèques, leurs crédits à la consommation et autres ardoises sur cartes de crédit se traduisent par un endettement supplémentaire de chaque citoyen US de plus de 53′000 dollars. Les dettes combinées publiques et privées Américaines totalisent ainsi 248% du P.I.B. du pays, chaque citoyen Américain devant donc s’acquitter de 117′000 dollars. Ceci bien-sûr sans tenir compte des déficits de leur Sécurité Sociale et de leur Medicare, de l’ordre de 110′000 milliards de dollars ou 352′000 dollars par citoyen, qui portent ainsi la globalité de ces dettes US à … 745% du P.I.B. des Etats-Unis d’Amérique!  »

      (Michel Santi. http://www.gestionsuisse.com/2010/piigs-ou-usa/ )

  13. Depuis le temps qu’on nous bassine sur l’air de « les banques vont s’écrouler, entraînant avec elles tout le système économique », je m’étonne du fait que personne ne se pose la question de savoir pour quelle raison les entreprises auraient besoins d’argent, alors que le tout premier objet d’une entreprise, quelle qu’elle soit, est justement de gagner de l’argent. Pour quelle raison une entreprise viable qui tourne depuis des années aurait-elle besoin de fonds ?

    Entreprises en auto-financées, connais pas !

    Filiales soutenues par une maison mère, connais pas !

    Entreprise d’état, connais pas !

    Scop, connais pas !

    Fond de soutient collectifs aux entreprises, connais pas !

    L’évidence est que tout est fait pour sucer les trésoreries des entreprises jusqu’à l’os, tant par le collectif que par le privé, jusqu’à ce qu’elles se trouvent dans l’obligation de faire gagner de l’argent aux banques. Donc, si les banques s’écroulent, il existe une possibilité pour que le système économique s’en dégage, et c’est très facile à faire. Il suffit d’interdire l’excès de prédation.

    1. Bonne idée d’interdire tout excès.
      Mais le pli est pris ,les entrepreneurs n’envisagent plus de s’autofinancer et la désintoxication sera dure.
      Le banquier et le publicitaire vendent la drogue…et avec un talent séguélien.
      La faute au « progrès » à la « saine » émulation appelée concurrence à la fuite en avant quoi…
      Le bord de la falaise approche.

    2. Betov @
      « Entreprises en auto-financées, connais pas !

      Filiales soutenues par une maison mère, connais pas !

      Entreprise d’état, connais pas !

      Scop, connais pas ! »

      Quand on connait pas, on se tait !

  14. Il n’y a pas de vision parce que l’on à toujours pas compris le principe entropique de notre monde : Un monde finis avec des ressources finis non extensible (recyclable à la rigueur et à la marge). Ne pas prendre en compte ce fait et basé uniquement la croissance sur la consommation ET la finance est un adn malade qui conduira à notre perte puis notre disparition.

    Malheureusement pour nous personnes n’est capable d’imposer une vision longue des choses un plan générale qui fixerait un cadre d’évolution de notre société humaine avec des buts et des objectifs clair et précis pour notre avenir à tous, je suis certain que les gestionnaires de notre monde sont persuadé que la cavalerie arrivera avant la fin.

    je suis en colère de voir le monde partir en morceau (BP, et autres) pour des questions de $ ou d’€, personnes ne remet en cause le droit fondamentale de cette gestion catastrophique de la crise, il faudra quoi une guerre nucléaire pour que l’on ose dise plus jamais ça? faudra-t-il attendre que l’on détruise le dernier arbre, et manger le dernier poisson?

    Je parlais avec des amis ce week-end de gestion de crise dans les projets, et de conclure que systématiquement se sont les mauvaise solutions qui sont choisis et plébiscité et les bonnes qui sont appliqué à la fin pour un coût 100 fois plus grands que si elles avaient été mise en place dés le début (et encore quand elles sont mise en place). La méthode de gestion retenue était La-rache (faite une recherche google sur le sujet vous comprendrez).
    Hé bien j’ai l’honneur de vous indiquer que c’est cette méthode qui à été retenue pour la gestion de cette crise…

    je suis d’un naturel joyeux et j’aime croire en l’humanité, mais j’ai de plus en plus de mal à garder mon sourire face a ce qu’il se passe devant nous, j’ai bien peur que la fin de l’histoire soit bien plus sombre que la plus sombre prévision.

    Monsieur Leclerc si vous lisez ce petit message, quelle est votre vision de l’avenir à 10/20 ans ?

    1. Et oui,

      Un système expansif dans un volume donné, un jour, ça coinçe. D’ou les tonnes de « fin d’un système » ou « changement de paradygme » qui fleurissent.

      Sauf que le mode expansif est profondément, presque génétiquement ancré en nous.

    2. 190 réponses ont déjà été apportées, que l’on peut trouver dans la rubrique l’inventaire de demain, ici

    3. @sébastien : « Malheureusement pour nous personnes n’est capable d’imposer une vision longue des choses un plan générale qui fixerait un cadre d’évolution de notre société humaine avec des buts et des objectifs clair et précis pour notre avenir à tous » :

      Commencez par supprimer « objectifs clair et précis », l’avenir d’une nation ne se traite pas comme un forage off shore. Avec ça, vous êtes en plein dans le capitalisme pur et dur.

      Ensuite, supprimez « cadre d’évolution », parce que le progrès technique, que personne n’a envie de stopper, y compris dans les pays du BRIC, bouleverse tous les 10 ans et le cadre et l’évolution de la vie sociale.

      Ensuite, supprimez « plan général », parce que sa conception n’est à la portée de personne. Peut-être qu’on le pourra un jour, quand on aura des hyper-ultra-méga ordinateurs quantiques plus intelligents et efficaces que nous.

      Ensuite, vous pouvez supprimer « vision longue » à cause de tout ce qui précède qui nous empêche justement d’avoir la moindre « vision longue ». On voit le bout de ses chaussures, faut pas s’plaindre.

      Enfin, supprimez « imposer », parce qu’il y a belle lurette que les peuples ont revendiqué le droit de disposer de leur destin, de sorte qu’on ne saurait rien leur imposer.

      Reste : « Malheureusement pour nous personnes de notre société humaine pour notre avenir à tous. » Seriez pas un peu pessimiste parfois ? 🙂

    4. @tous et Crapaud Rouge Merci pour votre (vos) réponses un plaisir de vous lire

      « Commencez par supprimer « objectifs clair et précis », l’avenir d’une nation ne se traite pas comme un forage off shore. Avec ça, vous êtes en plein dans le capitalisme pur et dur. »

      Mes parents m’ont appris une devise simple, « Gérer c’est prévoir », j’ai travaillé quelque temps en bureau d’étude, et bien qu’étant mon crédo je me suis rendu compte que ce n’était pas la maxime d’une gestion de projet, et que la seule gestion possible n’était que financière donc même le capitalisme pur et dur ne sait pas où il habite.

      Maintenant pour élargir le débat, si il n’y a pas de plan ou d’objectif dans un groupe d’humain
      (exemple réduire le déficit pour les retraites, réduire le troue de la sécu, aller sur la lune etc…)il n’y a pas d’avenir, c’était vraie hier ça l’est encore aujourd’hui et se le sera demain. (maintenant je peux ne pas avoir raison et me tromper).

      « Ensuite, supprimez « cadre d’évolution », parce que le progrès technique, que personne n’a envie de stopper, y compris dans les pays du BRIC, bouleverse tous les 10 ans et le cadre et l’évolution de la vie sociale. »

      Oui le progrès technique bouleverse, mais pour cela il faut le laisser s’exprimer, il faut investir dedans (j’ai quelques exemple en tête comme l’arrêt de projet type superphenix par la gauche et leur forte envie de tuer RITER, mais pas que…). C’est avant tout investir dans les processus, dans les formations, dans la recherche, et laisser du temps au temps, une vision court terme n’est pas compatible avec une évolution majeur en technologie (contre exemple le projet lune, le projet manhattan mais l’argent et le nombre de scientifique mobilisés à compensés le manque de temps).

      « Ensuite, supprimez « plan général », parce que sa conception n’est à la portée de personne. Peut-être qu’on le pourra un jour, quand on aura des hyper-ultra-méga ordinateurs quantiques plus intelligents et efficaces que nous. »

      Lutter efficacement contre la faim dans le monde, mettre toutes les ressources disponible dans la lute contre le sida ce genre de chose entre autres exemples est à notre portée et rentre dans « un plan général », mais il faudrait une volonté politique qui n’existe pas.

      « Ensuite, vous pouvez supprimer « vision longue » à cause de tout ce qui précède qui nous empêche justement d’avoir la moindre « vision longue ». On voit le bout de ses chaussures, faut pas se plaindre. »

      Encore une fois « Gérer c’est prévoir », prévoir la fin du pétrole et mobiliser les ressources adéquat (autre que le panneau solaire et l’éolien qui ne sont pas une vraie réponse) pour prévoir l’après, établir un plan à 50 ans pour en finir avec la faim dans le monde et augmenter le niveau scolaire des populations autrement que par les œuvres caritatives (qui existe heureusement mais qui servent aussi de cache misère) etc etc…

      « Enfin, supprimez « imposer », parce qu’il y a belle lurette que les peuples ont revendiqué le droit de disposer de leur destin, de sorte qu’on ne saurait rien leur imposer. »

      En êtes vous vraiment certain? le dernier referendum en France à donné l’exact contraire, le peuple à voté non l’état à fait passer en force et j’ai tout un paquet d’exemples du même genre, je pense que le peuple ne dispose plus vraiment de son destin, enfin c’est un sentiment encore une fois je peux avoir une fausse perception des choses.

      « Reste : « Malheureusement pour nous personnes de notre société humaine pour notre avenir à tous. » Seriez pas un peu pessimiste parfois ? 🙂 »

      Non, jamais je croque la vie à pleine dents, mais en contre partie j’essaie de garder les yeux grands ouverts pour éviter les claques, j’essaie aussi d’aider mon prochain, et d’apporter ma pierre à cette édifice, et puis de laisser quelques choses à nos enfant (un quelque chose qui ne soit pas une terre brulée et stérile).

  15. Ce ne sont pas les États qui ont pris des mesures pour leur seul intérêt, mais bien des personnes ! Le problème est que ces personnes se sont arrangées pour se mettre à l’abri de la crise et c’est ce genre de mentalité qui engendre précisément la crise ! On a vu la même attitude de la part des banques que de la politique : vite se mettre soi-même à l’abri, car l’avenir est incertain. Et, précisément, cet empressement à se mettre soi-même à l’abri témoigne, par l’absurde, du danger de la situation. C’est comme la blague suivante quand le bateau va couler : « les femmes et les officiers d’abord » !

    1. les états ne prennent pas des mesures pour leurs intérêts bien compris
      (il n’y a pas de front, ils sont tous à reculons, chacun de courir plus ou moins vite en marche arrière, ….
      car ils sont -encore- tous -plus ou moins tous- à marcher à fond, dans le panneau du « diviser c’est gagner » ….

  16. Nous attendons des états et des gouvernants qu’ils nous disent comment on doit vivre.
    Mais nous ? Chacun ou en petit groupe, pourrions nous dire comment on aimerait vivre tel que nous sommes aujourd’hui en imaginant la suite annoncée par les information prévisionnelles émanant de ce blog ?

    Pour Paul Jorion, nous savons, ce qu’il a réussi ici est remarquable.

    Personnellement, je suis retraité de l’E.N., donc privilégié et propriétaire vivant au plus près de la nature, si ma retraite diminuait, diminuait … jusqu’à ?? Tant que je suis en bonne santé, en sachant pour moi, où est l’essentiel je m’en sortirais en visant toujours le bonheur et joie de vivre, je sais ce que je veux …

    Pour mes enfants qui n’ont pas la quarantaine, ne sont pas fonctionnaires, une juriste sur-diplômée en région Parisienne, l’autre ancien gérant de SARL, ils savent et quittent les fonctions qu’ils occupaient pour vivre autrement.
    Ne sont elles pas là, les questions à nous poser pour la suite ?
    J’aimerais bien une rubrique où nous projetterions notre avenir.
    Cela nous enrichirait tous.

    Merci, ce blog est formidable.

    1. Vous avez tout a fait raison, ce dont nous avons besoin c’est de nous projeter dans l’avenir et de le preparer – echanger sur le sujet nous aiderait grandement considerant que notre environnement actuel vit dans l’illusion que tout va se poursuivre comme avant
      il existe des communautes vivant sur d’autres principes et deja reconverties dans l’ere-postcapitaliste et post-industrielle
      tel les eco-villages , le mouvement post-peak-oil, le reseau transition-cities, collapsenet…

      seule une action concertee, locale mais de groupe nous permettra de franchir cette douloureuse transition.

    2. Je signale aussi le succès provisoire de l’initiative suggérée par Pierre Priolet , agriculteur dont Marianne à parlé en février, un « juste » pour ce qu’on peut en savoir : La chaine Buffalo Grill accepte de prêter ses parkings pour de la distribution directe (censée être équitable, faisons crédit à Priolet) de fruits et légume un peu partout en France (280 parkings). Lien :


      Priolet Buffalo Grill parking
      http://www.consommer-juste.fr/actualite/acheter-juste-dans-toute-la-france–/

      L’agriculture avec un peu de lien, un peu de soin…

  17. c’est affreux à dire mais 4500 troupes pour la croissance cela doit paraitre assez peu madame merkel.

  18. Ceux qui sont au pouvoir ne veulent renoncer à rien de ce qui fait leur suprématie et de ce que leur demandent leurs riches amis.
    Ils ne sont pas au pouvoir parce qu’ils sont honnêtes et compétents mais parce qu’ils ont su y arriver et s’y maintenir; et ils sont prêts à s’y maintenir par la force.
    Comme ils sont pris en permanence dans une double pensée (ils savent ce qu’ils on fait et comment, et ils doivent mentir en permanence en public) ils ont individuellemnt et collectivement perdu tout sens stratégique et tactique.
    Devant les difficultés qu’ils ont « gérées » sans aucune intelligence au jour le jour, ils sont fort dépourvus et, quand ces difficultés croissent, ils en viennent à croire au miracle et à l’annoncer partout (la reprise sans emploi par exemple).
    Mais le miracle ne vient pas, c’est le chaos qui vient.

  19. Le prochain G20 de Toroto, ce sera comme d’habitude, parler pour ne rien dire. L’immense « estrade » de la pantalonade internationale pour amuser, comme d’habitude la »Galerie ».

  20. Grande-Bretagne : suppression de l’impôt sur le revenu des moins riches

    Le budget d’urgence que s’apprête à présenter le ministre britannique des Finances George Osborne comprendra la suppression de l’impôt sur le revenu pour les ménages les plus défavorisés, a rapporté le Financial Times. Alors que le budget, dont peu de mesures ont fait l’objet de fuites, promet d’être particulièrement sévère en termes de baisses de dépenses publiques, le gouvernement a prévu de remonter de 1.000 livres (1.200 euros) l’abattement fiscal de l’ensemble des ménages assujettis au taux d’imposition le plus bas (20%), soit un gain de 200 livres par contribuable concerné. Cela coûtera 3,7 milliards de livres aux finances publiques et pourrait permettre à 900.000 contribuables d’être exonérés d’impôt sur le revenu, selon le journal.

  21. Vacances d’été des Européens sous le signe de la crise

    Les prochaines vacances d’été des Européens seront encore placées sous le signe de la crise, avec un taux de départ toujours inférieur à 2008 ou encore des touristes qui resteront dans leur pays ou en Europe, selon le baromètre Ipsos/Europ Assistance publié mardi. De même, si le panier moyen atteint 2.083 euros en hausse de 17 euros par rapport à 2009, il reste en deçà de 2008.

    1. Bien sûr que certains ont le Moral. En ce moment paraissent les prix des Bordeaux Primeurs 2009 et par rapport à l’année dernière les prix ont bondis de plus de 50% , preuve qu’il y a une clientèle Française et Etrangère de plus en plus importante qui continue à bien s’enrichir.
      La Crise connait pas….

    2. @kerema

      Il est probable que les prix sur les primeurs aient connu ce type de hausse.
      D’abord parce que le 2009 était attendu par les acheteur, bénéficiant, à juste titre d’une excellente réputation, confirmée par leurs dégustations durant l’hiver et durant la période officielle de vente de ces primeurs.

      Ensuite parce que le millésime 2008 s’était très mal vendu (millésime 2007 payé trop cher et encore invendu en partie pour les primeurs 2008, qualité moyenne, marché secondaire échaudé ou rincé…)

      Et enfin parce que le marché des grands crus est ultra spéculatif et mondialisé, en corrélation totale avec la conjoncture financière, monétaire, économique générale. Les courbes de prix ou volume sont étonnantes de similitude, avec parfois des phénomènes avant-coureurs surprenant. Or les ventes de primeurs 2008 s’étaient déroulées, début 2009, en période déprimée pour tous les marchés, contrairement à cette année, où le 2009, en plus d’être bien né, est mis en vente à un bon moment. Bref, né coiffé et diplômé!

      Ne pas oublier que c’est depuis le XVIIIème siècle que les négociants bordelais, les « chartrons »,d’origine britanniques, hanséatiques ou juifs portugais exportent dans le monde entier. Montesquieu pouvait en parler en connaissance de cause! La mondialisation, ils l’ont inventée, et la spéculation, leur seconde nature !

      Par contre pour les 5000 petits viticulteurs qui ne bénéficient pas de la marque ineffable des nobles « Grands Crus », poussée au cul, si possible, par l’inénarrable Parker, c’est tout simplement la ruine! Le tonneau de 900 litres de Bordeaux rouge à 600 Euros HT, quant on a la chance qu’un négociant nous fasse l’insigne honneur de nous « débarrasser »… Pour information, ça représente 50 cents d’Euro la bouteille… 3 fois moins que le super 98 ou pas loin!  » Va pleurer ton banquier garçon! »

      Mais bon, aujourd’hui le temps est merveilleux et la semaine pareille sans doute. Et le monde s’écroule et on coupe 300 000 compteurs de gaz pour impayé!

      « Que Sera, Sera! »

    3. Vous avez fait attention à la dernière phrase de l’article ? Chez moi, c’est celle qui reste le plus facilement en mémoire, j’imagine qu’il en va de même pour beaucoup de lecteurs et lectrices. Or, cette dernière phrase est : « Soit la Grèce arrive à faire face à ses dettes, soit elle n’y arrive pas : l’impact sur le marché est noir ou blanc et les investisseurs n’osent pas prendre de position tranchée. » Donc, c’est tout de la faute à la Grèce. Sympa.

  22. Un peu d’humour sous le soleil de ce mardi et avant la suite cette après midi du vaudeville des ‘bleus’…..en cas d’élimination je crains fort pour Sarko que la manif contre la réforme des retraites jeudi ne soit un immense succès suivi d’un immense recul du dit sarkozy vu la position délicate dans laquelle se trouve tout son gouvernement…..

    http://www.dailymotion.com/video/xdrf7j_le-gouvernement-et-les-bleus-meme-c_fun

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/06/21/florence-woerth-va-demissionner-de-l-oreal_1376493_823448.html#ens_id=1373579

    Les dirigeanrts politiques nationaux de notre pays ne sont plus des gens ayant de la sympathie ou des penchants politiques pour les très grandes fortunes, ce sont directement ou indirectement (via leur famille par exemple) des salariés rétribués par celles-ci. Et ce sont les mêmes qui nous appelent à faire, tous, un effort de rigueur. Vivement 2012 qu’on puisse leur permettre de se consacrer à temps plein à leurs carrières privées.

    400 millions d’euros ca fait 40 par an, sur un patrimoine de 5 à 10 milliards ça fait… entre 0,5 et 1 % de taux d’imposition moyen !!! j’aimerais payer si peu !!!

    1. C’est la fortune, pas le revenu.

      Si elle place tout sur un livret A généralisé à 1,28314159265358979 %, ça lui prend quasi la moitié de son revenu, la pauvre.

      Et puis si quelqu’un démarre avec cette somme dans la vie et une probabilité non nulle de dépasser 110 ans, il risque d’avoir tout dépenser avant sa mort. Dur dur, non ?
      Même plus de quoi se payer son fond de teint L’Oréal de Madrid (tiens dans le délire, si les marques de cosmétiques lançaient un parfum « Blankfein », vous en prendriez ?)

      Pour revenir à Liliane B. c’est pour ça qu’ils pont prévu qu’aux Seychelles c’est chez elle (elle le Woerth bien)

    2. Juste un petit éclairage je pense et qui m’amène à 2 questions :
      de qui proviennent les principaux financements de l’UMP ?
      la fraude fiscale était peut être un sport national à une époque, et l’évasion fiscale serait elle une règle à ce jour ?
      Il me semble avoir lu que l’Italie a mis en place récemment des mesures radicales pour lutter contre ces dérives.
      A décharge, un article qui me parait mesuré dans le Monde du 22 juin : « Affaire Bettencourt : Eric Woerth se défend de toute faveur envers la milliardaire »
      http://lemonde.fr/societe/article/2010/06/21/affaire-bettencourt-eric-woerth-se-defend-de-toute-faveur-envers-la-milliardaire_1376234_3224.html
      Extraits :
      . Eva Joly : « Il n’est pas extraordinaire de demander à un ministre d’être irréprochable ! (…) », a-t-elle déclaré au site Mediapart.
      . Martine Aubry s’est contentée de réclamer la « transparence » sur cette affaire.
      . Et le président de la commission des finances, le socialiste Jérôme Cahuzac, a souligné : « Eric Woerth est, je crois, un honnête homme. »

  23. @ François Leclerc

    « …l’Espagne […] et sa gigantesque bulle immobilière, avec de 700.000 à 1,2 millions de logements neufs en stock »

    Je ne sais pas d’où vous tenez ces chiffres, mais la situation est bien plus grave. Dans le site http://www.expansion.com un lecteur, visiblement bien informé, donne les chiffres officiels du Ministerio de la Vivienda:

    appartements construits de 2004 à 2009 : 3.518.039
    appartements vendus de 2004 à 2009 : 2.028.614

    donc, appartements non vendus de 2004 à 2009 : 1.489.425

    Et à ces chiffres il faut ajouter entre 500.000 y 1.000.000 d’appartements non finis.

    http://www.expansion.com/2010/04/23/economia-politica/1272026689.html

    Plus tous les appartements achetés par les banques et toutes sorte de spéculateurs et qui aujourd’hui sont invendables (pour une valeur de 50 Mds € selon El País)

    http://www.elpais.com/articulo/economia/pisos/venden/bancos/elpepueco/20100312elpepueco_3/Tes

    Pour se rendre compte de « la crisis del ladrillo » (la brique) en Espagne il suffit de savoir que dans une ville moyenne comme León, de 138 000 habitants (que je connais bien pour y être né), il y a, officiellement, 9 259 appartements neufs à vendre.

    http://www.la-cronica.net/2010/05/07/leon/leon-tiene-el-mayor-stock-de-viviendas-nuevas-sin-vender-de-la-comunidad-79811.htm

    1. Il suffit de voyager en Espagne, et pas seulement dans les régions les plus touristiques pour VOIR la crise.

    2. et surtout ne pas louer avec des loyers modérés adaptés aux revenus de la population ???

    3. @ François Leclerc

      El País n’est pas toujours fiable quand la gauche est au pouvoir, comme ABC (l’équivalent du Figaro) ne l’est pas non plus quand c’est la droite qui gouverne (la réputation de El País – à mon avis usurpée depuis au moins 20 ans – est bien plus grande en dehors de l’Espagne que dedans. En France beaucoup de monde le considère comme l’équivalent de Le Monde, et ils ont tort).

      Un journal comme La Vanguardia de Barcelone est bien plus sérieux, parce que neutre depuis toujours (il l’était pendant le franquisme et il continue de l’être).

      http://www.lavanguardia.es/

  24. Tout ce qui va à l’épargne est soustrait aux circuits économiques, donc il suffirait de connaitre à peu près la part de ce qui va à l’épargne, et au « deleveraging » (remboursement de prêts), pour savoir ce qui se passe… qui pourrait faire ce calcul ?

    Les politiques d’austérité, dans un contexte de concurrence mondiale exacerbée affaiblissent l’économie locale, sans pour autant garantir une succès en terme de compétition mondiale…

    Tout cela va mal finir. Il faut trouver le pourcentage, dans le prix d’une marchandise de ce qui va à l’épargne. Ce qui permettrait de calculer le taux de chute de l’économie globale, en dehors des facteurs psychologiques, par exemple qu’en temps de crise on a plus tendance à épargner qu’à consommer.

    Si l’on souhaite des taux de rentabilité à 15%, le taux d’épargne est peut-être de 15% ?

    1. Vous rejoigniez mon intuition, malgré la récession, la conso Française se tient relativement bien grâce à la redistribution.Cette redistribution ne permet que de  »vivre ». Le taux d’endettement global est en augmentation, 74.8% en 2009. Le crédit conso baisse de 14.6% en 2009, le taux d’épargne est relativement stable 15 17%.
      http://www.doc-etudiant.fr/Gestion/Finance/Cours-Le-comportement-d-epargne-des-menages-en-france-39954.
      htmlhttp://www.journaldunet.com/economie/magazine/en-chiffres/endettement-des-menages-francais.shtml
      Docteur, suis-je malade, merci de la consultation.

  25. Air du temps:

    Hier soir sur « C dans l’air » : « les joueurs de foot de l’équipe de France ne se sont pas rendus compte, qu’ils représentent la marque FRANCE ». Tout est dit, les états-nations sont assimilés à des entreprises.
    Le plus fort, c’est qu’aucuns des participants à l’émission n’ait relevé ce fait …
    Voilà, la France qui contribua jadis fortement à l’invention de la Nation, l’a aujourd’hui rangée au rang des accessoires démodés. Partant de là pourquoi des joueurs qui sont avant tout des mercenaires, au services des clubs les mieux disant sur le plan financier, pourquoi de tels joueurs mouilleraient leur maillot pour une concept obsolète celui de Nation. Plutôt que de jouer la marseillaise en ouverture des matchs, on devrait diffuser des clips publicitaires pour Nike, Crédit Agricole, GDF, Carrefour etc …
    En tout cas, vu les piteux résultats, de l’équipe de la marque FRANCE, dans ce mondial les sponsors se retirent, et ce soir les maillots seront uniformément bleus, le chef de l’entreprise FRANCE, notre PDG Nicolas devrait y faire mettre tout de même FRANCE, puisque c’est notre marque.
    On est loin de l’esprit du sport comme compétition désintéressée. Dire que c’est nous, les français
    (Jules Rimet plus précisemment) qui avons inventé la coupe du monde de foot , ainsi que les jeux olympiques (Pierre de Coubertin), incroyable non ??? C’était quand la France était encore une Nation, certains disaient même une Grande Nation. Aujourd’hui c’est une entreprise côtée en bourse ou presque, puisque notre destin est entre les mains de quelques agences de notations privées. Il est vrai que la nation, rimait trop souvent avec nationalisme et avec guerre. Mais la fin de la nation rime avec la fin des solidarités qui avaient finies par se développer dans le cadre national justement. La guerre a-t-elle vraiment disparue pour autant ? pas vraiment elle est seulement plus diffuse: ce système qui met l’individu au dessus de tout, génère la guerre de tous contre tous. C’est moins spectaculaire que les accès majeurs de violence collective auxquels ont donné lieu les guerres mondiales. Mais au niveau global, planétaire, et avec le temps, le bilan risque d’être terrible, tant en terme de dégâts sur les individus, que sur l’environnement. D’autant plus que la « bonne vieille guerre » bien horrible n’a toujours pas disparue: Irak, Afghanistan, Géorgie, Tibet etc …

    1. « Voilà, la France qui contribua jadis fortement à l’invention de la Nation, l’a aujourd’hui rangée au rang des accessoires démodés. » : voilà une invention qui n’aurait jamais dû quitter le rayon des accessoires.

    2. @ Crapaud Rouge
      « nation », « nationalisme » : la dose fait le poison.

      Il importe à mon avis qu’il y ait une échelle démographique entre l’individu et l’univers où l’on se reconnaisse des « valeurs » communes, d’une part mais où d’autre part on accepte que ces valeurs soient régulièrement enrichies d’apport « extérieurs ». (cet entre deux s’associe aux concepts de fractales, de membranes semi-perméable, etc. à votre bon coeur m’sieur dame)

      Bon, allez, pour l’improbable futur lecteur de Bernard Stiegler qui ne vient jamais (ici au fort de Belonzio, dirait Zangra) je pensais aux « rétentions tertiaires ».

  26. Qu’arrive t’il aux américains ruinés qui ont perdu leur toît dans la crise des subprimes et qui refusent de quitter leur maison, c’est à dire de continuer à participer à un jeu dont les règles les ont poussés à l’endettement et puis dehors?

    1. ben ils sont tout simplement expulsés de leur logement: en mai 2010 on a compté 322 920 procédures de saisies (d’après RealtyTrac)

      Les biens sont alors vendus aux enchères … pour peu qu’ils trouvent preneur!

    2. Le mouvement est bien amorcé.
      Ils redonnent les clefs à leur banque sachant que le système américain ne peut saisir que leur bien immobilier et aucunement leur mobilier et fonds.
      Et vont en location.
      Mais il faut ajouter à cela plus de la moitié des prêts étudiants non remboursés, les cartes de crédit jetées par la vitre de la voiture dans le fossé,.. bref, tout prêt accordé par les banques.

      Et c’est ce qui va faire couler plus de la moitié des banques américaines. J’ai failli avoir une larme à l’oeil, mais même en me forçant, ça vient pas.

    3. Et il paraît que certains, sachant qu’ils vont être expulsés, cassent tout avant de partir.

      Je voudrais pas dire, mais cette crise des subprimes est marquée de la culture américaine : pour eux, une « maison » c’est un mobile-home fixe, un produit comme un autre dont ils envisagent facilement l’abandon. Chez nous, quand quelqu’un parle d’acheter une maison, il ne s’engage pas à la légère, il veut s’installer durablement et n’a pas envie que son projet capote. Ce trait de culture nous met à l’abri, bien mieux que n’importe quelle réglementation, contre les crédits immobiliers abusifs. (Thèse crapaudienne non étayée.)

    4. Il m’avait semblé que Paul Jorion avait fait un commentaire à ce sujet, mais il y a au moins un an. J’avais cru déceler une amorce de mutinerie menée par une parlementaire ou une juriste.
      Il semble donc que les « huissiers » américains soient les plus forts, d’autant que l’attachement sentimental à la maison ne soit pas le même que chez nous si la thèse crapaudienne est vraie.

  27. En particulier, Obama demande la poursuite des mesures de soutien aux banques et à l’économie, donc des déficits publics.

    Après quoi, il « autorisera » les agences de notation à sortir les crocs.

  28. A François Leclerc,

    Vous faites bien de souligner les « désaccords ouverts » entre les membres du G20, mais vous négligez ce faisant leur accord caché pour continuer à faire comme avant, à n’importe quel prix, du moins tant que ce sera possible, probablement peu de temps.

    1. Accord caché ? C’est beaucoup plus simple et visible comme le nez au milieu de la figure.

      Il y a simplement ce que l’on appelait l’appartenance de classe. L’expression d’une communauté d’intérêts issue d’un même creuset idéologique. L’occupation d’une même position sociale.

    2. Je crois que je vais devenir marxiste, moi, car il se pourrait bien que ces « appartenances de classe » expliquent beaucoup plus de choses qu’on ne l’imagine, en particulier cet espèce de « blocage intellectuel » pour trouver des solutions. S’ils n’avaient rien à perdre, ils ne se sentiraient pas coincés entre le marteau et l’enclume, entre les créditeurs et le menu peuple.

    3. Effectivement rien n’est caché.

      Chaque bourgeoisie prend des mesures de régression sociale pour accroitre sa compétitivité.
      On le sait.

      Ces mêmes bourgeoisies ne réduisent pas par contre leur appareil répressif (médias et justice sous contrôle, police, militaires). Il se préparent aux affrontements.

      En face, les rêveurs de la vieille gôche parlent de révolution par les urnes. C’est irresponsable. Il faut le savoir et s’organiser en conséquence.

    1. Non, quand j’y repense, à priori personne ne m’a dit ça. Ce qui ne veut pas dire que je sois sage, par railleur.
      Ca doit venir du même volcan de mon imagination qui a aussi laché la scorie : « De la diversité nait la richesse »
      Mais bon, quand on sait qu’il y a longtemps, un mec a sorti : « Medice curate ipsum », on finit par s’accorder des libertés.

  29. Ce qui m’interpelle, c’est que de nos jours, la population éprouve des difficultés à nommer ou identifier les groupes ou personnes responsables de leurs « malheurs ». En effet, nos dirigeants politiques disent souvent : c’est la faute de l’Europe, c’est la faute des banques, c’est la faute du « marché », c’est la faute des traders…. Mais dans le fond, qui sont donc l’Europe, les traders, les banques, le « marché » ?….
    Commençons par le plus facile : l’Europe, ce sont des leaders européens issus des partis politiques nationaux. Donc, en définitive, le pouvoir européen réside entre les mains des politiciens nationaux. Vu la belle unanimité politique pour voter les traités européens, il est très inélégant voire hypocrite de la part des gouvernements de prétendre que « c’est de la faute de Bruxelles » quand ils sortent tous leurs effets pervers au niveau national.
    Les traders, ce sont des intermédiaires qui travaillent pour les banques, institutions, assurances, Hedge Funds. Par conséquent, les traders n’ont pas de pouvoir en tant que tel : il leur vient de ceux qui les emploient et qui manipulent le système à leur profit.
    Il paraît aussi que c’est le « marché » qui va bientôt contrôler la rigueur des budgets des états, c’est-à-dire la politique des pensions, des impôts, du crédit, des investissements, du développement du bien-être, du chômage : en d’autres termes, une grande partie de nos vies. Or, le « marché », ce sont des capitaux. Des capitaux (épargne, actions, immobilier, terrains, ressources naturelles, monnaies….) qui appartiennent à une minorité : dans le monde +/-10% des riches possèdent +/-85 % des richesses (capitaux). Elles sont ainsi contrôlées par quelques hommes richissimes (des grands capitalistes) et dans une moindre mesure, par quelques « politiciens » qui dirigent les banques, hedge funds, assurances, multinationales… En d’autres mots, ceux qui ont le pouvoir sur le « marché », sur le monde (cad nos vies), sont une toute petite minorité qui n’a pas été élue (seuls quelques politiciens élus, comme la Chancelière allemande, le Président chinois, DSK … peuvent encore exercer une véritable influence sur le marché)….
    Étant donné que ceux qui ont réellement le pouvoir ne sont pas élus et que le pouvoir mondial est aux mains de quelques personnes richissimes, le système mondial actuel relève-t-il de la démocratie ou de la ploutocratie ? Il faut dire que dans un passé pas si lointain (+/- 30 ans), une grande partie du pouvoir en Occident appartenait aux élus … En Europe, cet ancien système plus ou moins démocratique a été remplacé par le système actuel : cela a été possible grâce à la collaboration d’une grande partie de la classe politique qui s’est laissé « séduire » par les grands capitalistes, la même qui vient maintenant nous dire qu’il est trop tard, que cela ne dépend plus d’eux…. Bref, de parfaits petits modèles réduits qui ont peur de perdre leur petite fortune et le peu de pouvoir qui leur reste, et qui veulent faire payer la crise (la dette) par les électeurs qu’ils ont trahis au lieu de faire régler l’addition à leurs « grands amis » qui sont à l’origine de la crise …..

    1. @ le marin

      Tout à fait d’accord avec vous. Les traders responsables de la crise, voilà un discours à mon humble avis quelque peu simpliste…

    2. Ils ne peuvent identifier (la population), tous des binoclars, binocle achetée chez l’a-freux loup équipée du verre du pauvre (pyrex de nos cantines) et cantiner deviendra le seul de leurs soucis, si ils le veulent bien.

      Que vos propos sonnent juste Mr le marin, et que vogue la galére, tant que le galérien voudra ramer en maintenant le bouchon de suif, le maitre d’équipage restera les pieds au sec.

      Ils sont peu nombreux, jetons les par dessus bord avec un kit de survie, nous on sait déjà pas la peine de nous appprendre.

      Debout les galériens, tous dehors le 24 Juin, nous l’avons bien mérité ou vous le valez bien (pub), fermer le ban.

    3. @ le marin

      Ce que vous dites résonne parfaitement avec cet article de Arianna Huffington du Huffington Post
      http://www.huffingtonpost.com/arianna-huffington/the-first-huffpost-book-c_b_412999.html

      J’en cite un petit extrait :

      « My first HuffPost Book Club selection of 2010 is Janine Wedel’s Shadow Elite: How the World’s New Power Brokers Undermine Democracy, Government, and the Free Market. It’s a gripping, disquieting book that exposes and explains why it’s been so hard to bring about any real change in our country — why Washington no longer seems capable of addressing the problems our nation faces. Fingers have been pointed at everything from gerrymandering to partisan polarization to the misuse of the filibuster. But, according to Wedel, the real problem is much deeper — and more disturbing — than any of these.

      As she writes in Shadow Elite, a new « transnational » class of elites has taken over our country: « The mover and shaker who serves at one and the same time as business consultant, think-tanker, TV pundit, and government adviser glides in and around the organizations that enlist his services. It is not just his time that is divided. His loyalties, too, are often flexible. »

      Wedel dubs this new class of influencers « flexians, » and the closed system they’ve created for themselves the « flex net. » She attributes their power, among other factors, to the « embrace of ‘truthiness,’ which allows people to play with how they present themselves to the world, regardless of fact or track record. »

      Cela permettra aussi de compléter la réponse de François Leclerc juste quelques lignes au dessus.

    4. Le marin tient le bon cap. Effectivement, les capitalistes emploient de centaines de milliers de gens,des policiens aux traders, que l’on a tendance à rendre responsables. Les fusibles…
      Mais derrière les capitalistes en chair et en os, qui ne sont que des hommes et des femmes prisonniers de leur naissance ou du système, et qu’il faut traiter comme tel, donc les libérer, il y a la dynamique d’accumulation du capital. L’obstacle, ce ne sont pas des hommes, c’est la dynamique du capital, autrement dit la contradiction entre la socialisation croissante de la production et l’appropriation de plus en plus privée des moyens de production.
      Je connais pas mal de gens qui se découvrent marxistes…au moins sur ce point essentiel.

    5. @Vince,jeannot,Flo et Charles A.,merci pour vos réponses.
      La minorité qui contrôle le marché mondial (capitaux et ressources) œuvre pour ses propres intérêts mais il ne s’agit pas du tout d’un complot ou d’un groupe homogène et hiérarchisé, mais plutôt d’un « club » de concurrents dont le but est d’augmenter davantage sa part du marché et son pouvoir.
      Si une nation ou même un continent voulait s’opposer au contrôle et au pouvoir de cette « élite » et restaurer la démocratie, ils seraient immédiatement confrontés à une fuite des capitaux, à un désinvestissement et par conséquent une faillite. Un changement du « système » actuel au niveau d’une nation ou un continent est devenu presque impossible en raison de la mondialisation.
      A mon avis, pour changer le système actuel, il n’y a que deux solutions : soit la guerre ou la révolution au niveau mondial, ce qui est à mon sens totalement inacceptable et donc exclu, soit la création d’une communauté « autosuffisante » de plusieurs nations capable d’éviter tout contrôle venant de l’extérieur et de restaurer la démocratie. C’est pour cela que je plaide pour une union politique, économique et surtout DEMOCRATIQUE de tous les pays européens (y compris la Russie, indispensable pour ses ressources naturelles) et de pratiquer pour un certain laps de temps le protectionnisme au niveau de ce grand continent (créer une telle communauté de nations est bien sûr aussi possible pour d’autres nations et continents….).
      Inutile de dire que la deuxième solution serait difficile à mettre en œuvre, exigerait des hommes et femmes exceptionnels (comme par exemple un De Gaulle), et demanderait énormément de sacrifices et de volonté de la part de la population, à un point tel que beaucoup (surtout ceux qui en profitent) préféreraient subir la poursuite du système non démocratique actuel….

  30. La rengaine politique libérale ( Madelin et cie ) du  » trop impôts tuent l’impôt  » a trouvé sa réponse –  » trop de bénéfices ont tué les bénéfices « .

  31. Etats-Unis : baisse inattendue des reventes de logements en mai

    Les reventes de logements ont baissé aux Etats-Unis en mai, de 2,2% selon des chiffres publiés aujourd’hui par l’Association nationale des agents immobiliers (NAR), alors que les analystes attendaient une hausse.

    Etats-Unis : l’économie est encore dans une passe “extrêmement difficile”

    L’économie des Etats-Unis est encore dans une passe “extrêmement difficile”, mais le gouvernement prévoit de mettre fin au plan de sauvetage de la finance en octobre, comme prévu, après deux ans de fonctionnement, a déclaré le secrétaire au Trésor Timothy Geithner.

    1. Et les « contribuables » ne demandent pas encore d’ajouter leur TVA, (avec la taxe d’habitation, taxe foncière et co …) dans le grand calcul à produire de l’ayant droit du bouclier fiscal ???

  32. UK (suite),mais Cameron trouve malgré tout le moyen de réduire l’impôt sur les sociétés !

    Corporation tax will fall from 28 per cent to 24 per cent over the next four years, the lowest rate of any major economy. The small companies tax rate will also be cut to 20 per cent.

  33. Sans commentaire…
    Le nombre de particuliers riches revient à son niveau d’avant la crise

    mardi 22 juin 2010, 17:37
    Le nombre de particuliers qui possèdent plus d’un million de dollars de capital à investir a augmenté de 17,1% en 2009, selon les chiffres du World Wealth Report 2010, présentés mardi à Bruxelles. Le nombre de riches particuliers est de quelque 10 millions dans le monde, dont 68.800 en Belgique. Leur fortune totale est estimée à 39.000 milliards USD, soit quasiment autant que le niveau record de 40.700 milliards USD atteint en 2007. Les particuliers ont donc presque récupéré l’argent perdu en 2008 à la suite de la crise financière. Le nombre de riches particuliers en Belgique est revenu, en 2009, à son niveau de 2006, soit une augmentation de 15,5% par rapport à 2008. La fortune des “ultra riches” particuliers, soit ceux qui possèdent plus de 30 millions de dollars de capital à investir, a quant à elle augmenté de 21,5% en 2009.

    1. Et aux autres, l’austérité, la rigueur, le chômage, les coupures, ect…
      Il est beau notre monde,

    2. La crise de surproduction, source de la crise financière, est le résultat d’une distibution de plus en plus inégalitaire des revenus.
      Qu’on fait les gouvernants comédiens au service du capital depuis 2007 ?
      Renforcer encore cette inégalité.
      Préparer une crise de plus grand ampleur sans doute.

  34. Les responsables ? Il y en a à toutes les époques et à tous les niveaux. Depuis la fin de la guerre, la donne mondiale a changé radicalement par rapport à celle du début du siècle. L’Europe a perdu ses colonies et ce n’est pas un hasard. Il y a tant de choses qui sont ignorées du grand public et ce ne sont pas les comédiens de service qui vont nous expliquer les limites exactes de la pièce dans laquelle ils sont autorisés à jouer ! Qui dit comédie, dit généralement un canevas, un texte, des conventions ! On ne fait pas n’importe quoi ! Le domaine de liberté des prétendus chefs d’État est sûrement plutôt limité. Je pense que c’est une des raisons pour lesquelles on ne comprend pas bien l’enchaînement des évènements et le pourquoi de certaines choses qui semblent aberrantes ou incompréhensibles. Vous avez déjà entendu parler du secret des archives ? Et il n’est pas nécessaire de penser aux archives du Vatican ni à un romancier à succès. Souvenez-vous de la fin de l’URSS et de l’ouverture partielle des archives du Kremlin !

  35. « Que va-t-il pouvoir être retenu du G20 de Toronto ? »

    Hmm… Nous, canadiens, retiendrons son coût exorbitant que le parti du gouvernement conservateur minoritaire utilisera pour alimenter sa caisse électorale (en échange des contrats bidons de sécurité gonflés et distribués aux amis du parti). La somme? UN MILLIARD d’euros ! Vingt fois la dépense faite au dernier G20 en Grande-Bretagne.

    La démocratie est morte, et son cadavre, profané.

    euh non, trop cucul, deuxième jet:

    La démocratie est une belle jeune femme hospitalisée et sous coma dans une clinique ou les employés, bidonnés, en abusent tous les soirs.

    1. Le deuxième jet est nettement plus « hard »
      Mon cher cousin pardonnez moi cette « anglicisme »

    2. Oui … Et peut être que le frère de la démocratie va bientôt arriver pour la venger !

  36. « Dans ces conditions, risque-t-on à se demander, comment les marchés vont-ils réagir à ce qui pourrait apparaître comme une guignolade, pour de ne pas parler des opinions publiques dont l’opinion semble déjà faite ? » jusqu’alors les marchés prospèrent sur les ruines qu’ils laissent au passage qu’on va revendre au beau nom d’austérité … à moins que ce ne soit l’énième occasion d’une sorte d’IRM qui n’a pointé qu’une alouette aux allures kaléidoscopique. A quelle sorte de raison opaque y aurait-il lieu de croire : le marché n’a décidément pas de tête, et de ne pas le voir nos dirigeants perdent la leur, s’attardent sur les versets qui légendaient les calendriers. Trichet s’indigne de ne pas les voir jouer le jeu : de quel jeu ? y a t-il eu un jour une règle que quelqu’un aurait enfreint? quel même jeu se rejoue ?

  37. On vit une époque formidable !

    John Bates, chief technology officer de Progress Software Corp. : « Dans le monde traditionnel du trading, on déconnecte la gestion du risque parce que cela ralentit les opérations… ». Ça paraît logique.

    Les mozzarellas fluorescentes « peuvent être dangereuses pour les personnes âgées ou dans le cas d’un système immunitaire affaibli ». Si vous êtes en bonne santé, ne vous laissez pas indûment impressionner.

    1. Ce que j’adore, c’est que ces mozzarellas bleues, produites en Allemagne, sont vendues sous 5 marques différentes.
      X marques, x budgets pubs mais au final, un seul produit unique. Est-ce vers cela que l’on tend ?

    2. Faut virer tout ce qui est bleu. Les footeux, l’UMP… Que le français sache que politiquement le bleu est incorrect. A la poubelle, verte, pour le recyclage.

    3. Les mozza « fluo » bleuâtre, c’est en raison de la bactérie Pseudomonas fluorescens, cousine d’une ennemie bien connue en milieu hospitalier, Pseudomonas Aeruginosa, génératrice de maladies nosocomiales chez les gens affaiblis.

      La métaphore de la maladie nosocomiale est aussi une très bonne métaphore pour expliquer ce qui se passe quand on se met sous la domination de stratégie de masse d’apparence efficace (les antibios) face à un ennemi multiforme et bien rôdé aux changements (les bactéries, dont le patrimoine mute très rapidement, les résistances à la méticilline apparurent au bout d’un an).

      De même, pour trouver du crédit, on se met sous la domination de la stratégie de masse des marchés censés pourvoir liquidités pour les projets d’humains entrepreneurs (des gens ni bourgeois ni financiers), mais le commensal multiforme qu’on croyait avoir dompté depuis Law ou depuis 1929 (etc etc etc) s’est adapté et vient prendre son du sur tout ce qui bouge. Lui aussi s’attaque aux faibles (entreprises), lui aussi forme une couche protectrice très rapidement (le biofilm chez les bactéries, les Lobbys chez les boursiers, les Banquiers/banksters, …), de façon à échapper aux systèmes immunologiques de base (« la voix du peuple ») .

      On peut peut être parler de « Nosofinance » ? (et se demander quel est le lien avec le biopouvoir ?)

    4. L’art de la déloc:
      Quoi les allemands font de la mozzarelle italienne?
      Les cousins germains faisaient confiance à Mussolini et Mussolini à Hitler çà c’est historique.
      Fini la confiance maintenant que sous les marques suivantes les fromage à base de vaches bavaroises déguisées en faux buffles teutons reviennent pourris dans le Latium sous les marques suivantes:
      Land, Malga Paradiso, Lovilio, Fattorie Torresina et <>….la dernière est métaphorique.
      Mon thé verdit.
      Cà au moins c’est écolo.

    5. Mon thé verdit… lol. Bien trouvé, Tartar.

      Sinon, pour en revenir à BP avec ses lobystes et la non prise en compte du risque car ça « ralentit » les mouvements, je trouve que cela montre (une fois de plus 🙁 ) que l’avis de la plèbe leur est COMPLETEMENT superflu.
      La fuite en avant, non?

  38. H&M

    Ce secteur représente 80 % des exportations annuelles du Bangladesh et ses usines emploient 40 % de la main-d’œuvre industrielle du pays, la plupart étant des femmes. Les ouvriers exigent des salaires d’au moins 5 000 taka (60 euros) par mois. L’actuel salaire minimum fixé en 2006 est de 20 euros seulement.

    20 euros par mois pour eux et des millions pour H&M

  39. Je m’aperçois d’une chose fascinante, l’incapacité des pouvoirs dits PUBLICS à intervenir pour rétablir l’ordre dans la finance. En est-elle capable? Pourquoi ? Ne leur propose-t-on pas de solutions ?
    A vrai dire j’ai énormément de questions qui me viennent à l’esprit. Si vous dites que les banques ponctionnent tout ce qui se vend tant en amont de la production (par les taux d’intérêts nécessaires à l’investissement) et en aval (par la spéculation: quoique les matières premières sont l’objet de spéculation) alors pourquoi l’état ne reprend-il pas le pouvoir sur les banques ? J’imagine que cela ne se fait pas d’un coup de baguette magique et a-t-elle les moyens techniques de le faire sans que cela ne provoque le moindre désastre financier? Cela m’amène à me poser une autre question: Pourquoi a-t-on interdit le crédit publique ? Il y a certainement une raison que je ne connais pas. Car si ce sont les banques qui contrôlent les échanges commerciaux, alors pourquoi ne pas reprendre le contrôle des banques.

    De plus, la loi Glass Steagall qui a été abrogée juste avant la création de la City Bank interdit aux banques de dépôt de spéculer. Est-ce dans ces banques que la plus grosse partie du capital est détenu. Est-ce avec l’argent des épargnants que se font les paris sur les fluctuations de prix et toutes les transactions financières ? Si l’état contrôlait les banques ne pourraient-elles pas proposer des crédits à l’investissement avec des taux d’intérêts très bas ?

    Vous proposez des solutions comme celles de rétablir le Glass Steagall Act, de refonder un nouveau Bretton Wood, d’interdire les paris sur les fluctuations de prix. Mais par quels quels moyens politiques pouvons-nous parvenir à mettre en pratique ces propositions ? Les élections présidentielles de 2012 seront-elles un enjeu qui permettra d’y parvenir ? Car, des hommes politiques avaient déjà dénoncé le monopole des banques. Ils étaient passés inaperçus. Certains comptent se représenter en 2012 et font les mêmes propositions que vous. J’entends par là: le nouveau Glass Steagall ainsi qu’un nouveau Bretton Wood. Je n’y connais rien en politique et en finance comme la plupart des citoyens. Pourtant si l’on faisait ce genre de propositions en politiques je soutiendrait par mon vote ces idées. Donc maintenant la responsabilité en vient à chacun d’entre nous : les politiques, les médias et bien évidemment les citoyens qui doivent s’y intéresser. A nous de soutenir des leaders qui ne doivent être que des représentant de l’intérêt collectif.

    1. Merci pour le lien, Betov.

      Il est vrai que c’est clair, exhaustif, montre l’ampleur de la tâche (mais raison de plus pour commencer tout de suite), va jusqu’à citer le contre-exemple du gouvernement grec, et aborde franchement (une fois n’est pas coutume) les relations avec l’Europe.
      Mais Mr Généreux n’est pas politicien. Donc, venant de sa part, ça ne me surprend pas.

      Et j’ai particulièrement apprécié le retournement de principe sur l’interdit concernant la finance. Ce qui est le principe chinois, ne l’oublions pas.
      Maintenant, pour que ça se mette en route, il n’y a plus qu’à attendre l’effondrement.

    2. « gouverner face aux banques »
      http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/textes/pg-face-aux-banques.pdf

      quelques extraits du document
      « …………..
      …………………………………………………… ……………. ……..

      3.2. Banques et opérateurs financiers
      322. Spécialisation et séparation des banques de dépôts et des banques d’affaires et
      d’investissement ; les premières ont pour seules fonctions de collecter les dépôts, distribuer des
      crédits et gérer les moyens de paiements

      325. Saisie partielle ou totale du capital des institutions financières qui portent atteinte à la sécurité
      du système financier ou agissent délibérément contre l’État en contrevenant à la réglementation.
      ….
      327. Plafonnement public des tarifs bancaires et réduction du taux de l’usure.

      3.3. Instruments financiers
      331. Agrément public obligatoire pour tous les produits financiers anciens et nouveaux.
      332. Limitation stricte de la titrisation (aux seuls cas où elle présente une utilité économique ou
      sociale effective) et interdiction de toute titrisation « en chaîne ».
      333. Interdiction des ventes à découvert et des produits dérivés dont le sous-jacent ne participe pas
      au financement de l’économie réelle – en lien avec une réforme du système financier international
      qui stabilise les taux de change
      …..

      3.4. Marchés financiers
      341. Création d’une agence publique européenne de notation.
      342. Interdiction des marchés de gré à gré et réintégration de leurs opérations sur des marchés
      organisés et réglementés.
      343. Agrément public des opérateurs intervenants sur les marchés de produits dérivés.

      345. Contrôle public et taxation des mouvements de capitaux entre l’Union européenne et le reste
      du monde.
      346. Interdiction des transactions entre les opérateurs européens et les places financières off shore,
      et prohibition des paradis fiscaux au sein de l’Union européenne.
      347. Création d’une Agence européenne de sécurité financière chargée de contrôler le respect des
      réglementations et les mouvements de capitaux entre l’Union et le reste du monde.
      ….

      ………….. ………… ……………..
      ……. »

  40. à Flo,

    Un seul produit, des emballages et des marques différents : l’ élu robotisé et qui se déguise en femme ou en homme !

  41. http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/22/l-immobilier-fait-plonger-wall-street_1377195_3234.html

    « (…) alors que les analystes s’attendaient à les voir progresser. »
    Et les arbres pousser …

    Les sources :
    http://www.realtor.org/press_room/news_releases/2010/06/may_strong_pace
    A savoir : les avantages fiscaux, de 8000$, ne sont valables que pour les achats jusqu’à fin avril.
    La NAR, quant à elle, milite pour une extension de ces avantages fiscaux jusqu’à … fin septembre 2010. Et si ce n’est pas le cas ?
    De même, le taux pour les crédits à 30 ans est revenu quasiment aux niveaux de mai 2009.

  42. A Crapaud Rouge,

    Ne devenez pas marxiste !

    Marx disait lui même qu’il ne l’était pas.

    Lisez le, en particulier les premiers chapitres du Capital sur la marchandise et la valeur.

    Lisez aussi ses successeurs modernes : Debord et les critiques plus modernes : J.C. Michéa, Anselm Jappe, Gérard Briche, les livres des éditions de l’encyclopédie des nuisances (pas de site internet mais une présentation de leurs ouvrages sur le site de leur distributeur : les belle lettres)

    Et continuer à lire François Leclerc et Paul Jorion qui dissimulent un esprit très critique derrière leur apparence de journalistes.

  43. L’Europe est la première puissance économique mondiale et dans l’Europe on trouve l’Allemagne et la France qui sont aussi des puissances économiques.

    Arrêtez ce catastrophisme et ce pessimisme. Il y aura de l’austérité, c’est nécessaire, mais pas de crise. La crise c’est lorsqu’on ne trouve plus de quoi se nourrir dans les magasins: on en est très très loin.

    1. La crise c’est la famine en Afrique de l’Ouest dont personne ne parle :
      http://www.rewmi.com/Oxfam-met-en-garde-contre-une-grave-famine-en-Afrique-de-l-Ouest-Agence-de-Presse-Africaine_a27856.html
      J’avais été alerté par un témoignage entendu sur une station de radio France lundi.
      1789 pourrait se déclencher en Afrique du Sud à partir des bidonvilles et des prisons.
      Cette réflexion m’est venue suite à un reportage diffusé sur ARTE lundi et montrant quelques aspects de la vie en prison des délinquants noirs. Heureusement il y avait des chorales dans les prisons.
      On montrait en fin de reportage quelques habitats des noirs.
      Plus de ségration raciale mais juste une ségration sociale.
      Beaucoup de jeux et peu de pain.

    2. Il est clair que si vous êtes loin des magasins, il va y avoir un deuxième effet non négligeable à cause du prix de l’énergie…

      Il y a une chose qui me surprend, Monsieur Lancrey. Je remarque que de plus en plus de personnes, dont des économistes et même parfois des journalistes, commencent à s’affoler juste un peu.
      Mais bon, comme vous disiez : la peur n’évite pas le danger 😉

    3. et ça qu’est ce que c’est :

      – Environ 3,4 millions de ménages sont dans une situation de précarité énergétique, c’est-à-dire qu’ils dépensent plus de 10% de leurs revenus à régler leurs factures d’énergie, selon un récent rapport. (http://info.france2.fr/france/impayes-les-coupures-de-gaz-devraient-exploser-63739586.html)
      -«Le nombre de procédures de coupures devrait passer de 10.000 en 2008 à 300.000 en 2010 selon les prévisions», a expliqué une porte-parole de GrDF, confirmant des informations du Parisien.(http://www.liberation.fr/societe/0101642690-tres-forte-augmentation-du-nombre-de-coupures-de-gaz-pour-impayes)

    4. Ou bien quand on n’a plus de quoi acheter ce qui se trouve dans les magasins – cela revient au même !

  44. Yvan, les problèmes ne préviennent jamais, et c’est parce qu’ils ne préviennent pas qu’ils sont des problèmes.
    Or dans la situation actuelle il y a un réel danger de grave crise économique, c’est pour ça que les experts (nombreux ici) et dirigeants se mobilisent pour empêcher que ça arrive.

    D’ailleurs regardez: le secteur automobile est en expansion permanente, les banques, les compagnies pétrolières continuent à faire d’énormes bénéfices etc…
    Où est la crise?

    1. Oui… où?

      D’ailleurs c’est à se demander où sont passés les milliers de milliards qui ont été injectés par les états dans les banques et qui n’ont pour l’instant compensés qu’une partie dérisoire des « actifs devenus subitement pourris »…
      Il doit aussi vous manquer quelques données sur l’état réel de l’économie américaine.

      Mais bon, en effet, ce ne sont que des bouts de papier, après tout. Restons dans la bulle.

    2. Quant à moi, chez qui certains n’ont pas voulu reconnaître une sorte d’humour noir et un penchant pour l’ironie, je crois que vous ne faites pas de l’humour.

      Ce n’est pas sur le blog de Paul Jorion qu’il faut dire que les problèmes, alors que l’une des qualités historiques de Paul Jorion est d’avoir voulu, et su, prévenir des problèmes, ne préviennent pas.

  45. Il me semble que le postulat primordiale qui anime ce blog c’est –
    Comment produire de la crédibilité ? – par rapport à tout ce qui n’est plus « crédible » !
    Autour de laquelle un minimum de gens peuvent se réunir, et à laquelle pourraient se rallier un maximum d’autres ?
    Nous ne croyons plus en les idéologies générées autour du marché, le marché ne croit plus en le remboursement de leurs dettes par les Etats, et les peuples ne croient plus en leurs élites politiques. Combien de salariés croient en l’avenir ( européen, au moins ) de leur entreprise ?
    Est-ce que le monde des hommes peut tout simplement fonctionner sans croyance ?
    Une croyance pour nous faire attendre… pour nous faire patienter…

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